La distinction entre variétés anciennes n'est pas toujours aussi nette qu'on pourrait le penser, et elle repose sur plusieurs critères.

Avant de plonger dans les détails, il est crucial de bien définir ce que nous entendons par « variétés anciennes » et « variétés modernes ». Cette distinction n’est pas toujours aussi nette qu’on pourrait le penser, et elle repose sur plusieurs critères :

Variétés anciennes (ou traditionnelles) :

1. Âge : Généralement, on considère comme anciennes les variétés cultivées avant la seconde moitié du 20e siècle, souvent avant les années 1950-1960.

2. Méthode de sélection : Ces variétés ont été sélectionnées sur de longues périodes par les agriculteurs, principalement par sélection massale (choix des meilleures plantes pour produire les semences de l’année suivante).

3. Stabilité génétique : Elles sont souvent des variétés-populations, présentant une certaine diversité génétique interne.

4. Reproduction : Ce sont des variétés à pollinisation ouverte, dont les graines peuvent être ressemées d’une année sur l’autre en conservant leurs caractéristiques.

5. Adaptation locale : Elles sont souvent bien adaptées à leur terroir d’origine.

Variétés modernes :

1. Période de création : Généralement développées après la Seconde Guerre mondiale, avec une accélération dans les années 1960-1970.

2. Techniques de sélection : Elles sont le résultat de techniques de sélection plus avancées, incluant l’hybridation contrôlée, la sélection en laboratoire, et plus récemment, des techniques de génie génétique.

3. Homogénéité : Elles sont conçues pour être génétiquement homogènes, produisant des plantes et des fruits très similaires.

4. Objectifs de sélection : Elles sont souvent sélectionnées pour des critères spécifiques comme le rendement, la résistance aux maladies, la conservation, ou l’apparence.

5. Propriété intellectuelle : Beaucoup sont protégées par des droits de propriété intellectuelle, limitant leur reproduction libre.

Il est important de noter que cette distinction n’est pas absolue. Certaines variétés peuvent se situer dans une zone grise, notamment :

– Les variétés développées au début du 20e siècle, utilisant des techniques de sélection plus systématiques que la sélection massale traditionnelle.

– Les variétés « patrimoniales améliorées » ou « néo-anciennes », qui combinent des caractéristiques des variétés anciennes avec des techniques de sélection modernes.

En guise de conclusion

En fin de compte, la distinction entre « ancien » et « moderne » est souvent plus une question de méthode de sélection et d’objectifs que simplement une question d’âge. Les variétés anciennes sont le fruit d’une co-évolution lente avec les pratiques agricoles traditionnelles, tandis que les variétés modernes sont le résultat d’une sélection scientifique ciblée pour répondre à des besoins spécifiques de l’agriculture contemporaine.

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