En guise d’introduction
Le papillon blanc qui traverse délicatement notre jardin au printemps semble bien inoffensif. Pourtant, ce visiteur gracieux peut rapidement devenir l’un des principaux adversaires de votre potager. La piéride du chou est un ravageur courant dont les chenilles possèdent un appétit capable de ruiner vos cultures de choux en quelques jours seulement. Mais ne vous inquiétez pas, avec les bonnes connaissances et quelques gestes adaptés, il est tout à fait possible de protéger nos plantations et de récolter de magnifiques légumes. Nous allons comprendre comment reconnaître ce papillon, son cycle de vie pour anticiper ses attaques, et surtout comment le maîtriser en distinguant les méthodes fiables des approches plus traditionnelles.
Reconnaître la piéride du chou
La première étape pour protéger nos cultures consiste à savoir identifier précisément ce ravageur. La piéride du chou porte le nom scientifique de Pieris brassicae et appartient à la famille des papillons diurnes. Ce n’est pas le papillon adulte qui cause des dommages, mais bien ses larves.
Le papillon adulte
Le papillon de la piéride du chou se distingue assez facilement des autres papillons blancs si vous savez observer les bons détails. Sa couleur générale est blanche à crème, avec une tête de couleur noire. Son envergure varie entre 5 et 6,5 centimètres, ce qui en fait le plus grand des papillons blancs communs dans nos jardins. La caractéristique la plus visible reste la bordure noire très marquée sur le coin des ailes antérieures.
La différence entre mâles et femelles est bien visible. Les femelles présentent deux points noirs bien distincts sur chaque aile antérieure, tandis que les mâles n’en ont aucun sur la face interne de leurs ailes. Cette distinction est importante car ce sont les femelles qui pondent les œufs sur nos cultures. Lorsque vous voyez voler ces papillons dans votre potager, c’est le moment de redoubler de vigilance.
Il est facile de confondre la piéride du chou avec deux autres espèces très similaires que sont la piéride de la rave et la piéride du navet. La taille reste le premier critère de différenciation, la piéride du chou étant la plus grande des trois.
Les œufs et les chenilles
Les œufs de la piéride se repèrent assez facilement si vous savez où chercher. Ils sont déposés en grappes serrées de 20 à 50 individus, généralement sur la face inférieure des feuilles de choux. Leur couleur jaune vif attire l’œil, et leur forme allongée et côtelée mesure environ 1,5 millimètre de hauteur. C’est à ce stade qu’il est le plus simple d’intervenir pour éviter une infestation.
Les chenilles représentent le stade le plus dommageable pour vos cultures. Lorsqu’elles atteignent leur taille maximale, elles mesurent entre 4 et 5 centimètres de longueur. Leur corps, d’aspect velouté, présente une couleur vert grisâtre ou vert-jaune. Elles sont couvertes de soies blanches et parsemées de taches noires sur toute leur longueur. Ces chenilles possèdent un appétit vorace et se développent en groupes sur les feuilles de vos choux.



Le cycle de vie de la piéride du chou
Le cycle complet de la piéride du chou se déroule en quatre phases bien distinctes. Tout commence par la ponte des œufs que la femelle dépose sous les feuilles des plantes hôtes. Après une période d’incubation d’environ une semaine à douze jours, les œufs éclosent et libèrent les jeunes chenilles. Ces dernières commencent immédiatement à se nourrir, d’abord groupées puis de manière plus dispersée au fur et à mesure de leur croissance.
Le stade larvaire dure environ trente jours pendant lesquels les chenilles grandissent considérablement et muent plusieurs fois. C’est durant cette période que les dégâts sur vos cultures sont les plus importants. Une fois leur taille maximale atteinte, les chenilles quittent la plante pour chercher un support solide où se fixer. Il peut s’agir d’une tige, d’un mur, d’une écorce ou de tout autre surface verticale.
La transformation en chrysalide, appelée nymphose, représente la troisième étape. La chrysalide présente une couleur grise à verte avec des points noirs et des lignes jaunes. Sa couleur peut d’ailleurs varier selon le support de fixation pour un meilleur camouflage face aux prédateurs. Cette phase dure généralement de dix à quatorze jours dans des conditions normales, mais peut se prolonger considérablement pour la génération hivernante.
Enfin, le papillon adulte émerge de la chrysalide, s’accouple rapidement, et le cycle recommence. La femelle peut pondre plusieurs centaines d’œufs au cours de sa vie, ce qui explique la rapidité avec laquelle une infestation peut se développer.
Une activité prolongée dans l’année
La piéride du chou produit plusieurs générations par an, ce qui multiplie les occasions d’attaques sur nos cultures. On compte généralement deux générations annuelles dans la plupart des régions, mais il peut y en avoir trois dans les zones méridionales de la France où les températures sont plus clémentes. Les papillons volent d’avril-mai jusqu’à octobre, avec une activité particulièrement intense durant l’été.
Le réchauffement climatique a modifié ces schémas traditionnels. La période d’activité des chenilles s’est considérablement allongée et peut désormais s’étendre du printemps jusqu’à la fin de l’année dans certaines régions. Cette prolongation de la saison impose une vigilance constante aux jardiniers qui ne peuvent plus se fier uniquement aux périodes d’activité traditionnelles.
Pour survivre à l’hiver, la dernière génération de l’année passe la saison froide au stade de chrysalide. Ce phénomène, appelé diapause, est une forme de dormance qui permet à l’insecte de résister aux températures froides. Ces chrysalides hivernantes donneront naissance aux premiers papillons du printemps suivant, redémarrant ainsi le cycle annuel.
Ecoutez notre podcast au sujet de la piéride
L’impact sur le potager
Les dégâts causés par la piéride du chou peuvent être considérables et rapides. Il est donc important de savoir reconnaître les signes d’une attaque pour intervenir rapidement.
Reconnaître les signes d’une attaque
Les premiers symptômes d’une infestation sont assez discrets. Les très jeunes chenilles, juste après l’éclosion, rongent uniquement l’épiderme inférieur des feuilles en laissant la couche supérieure intacte. Cela crée un effet de transparence caractéristique, souvent décrit comme un effet de vitrail, qui permet de voir à travers la feuille. Si vous remarquez ce signe, vous êtes encore au début de l’attaque et une intervention rapide peut sauver votre récolte.
À mesure que les chenilles grandissent, leur appétit augmente considérablement et elles commencent à dévorer toute l’épaisseur des feuilles. Elles ne laissent souvent que les nervures principales, transformant littéralement vos plants en squelettes végétaux. L’aspect visuel est spectaculaire et très reconnaissable : des feuilles complètement ajourées où seules les nervures centrales et secondaires subsistent.
La rapidité de l’attaque constitue l’un des aspects les plus problématiques de ce ravageur. Une forte infestation peut détruire une culture en quelques jours seulement. La plante, privée de ses feuilles, perd sa capacité à réaliser la photosynthèse et se trouve condamnée. C’est pourquoi une surveillance régulière des choux s’avère particulièrement importante durant toute la saison de croissance.
Les plantes ciblées par la piéride
Les chenilles de la piéride s’attaquent principalement aux plantes de la famille des Brassicacées, également appelées crucifères. Cette famille regroupe de nombreux légumes courants du potager. Toutes les variétés de choux figurent parmi leurs cibles favorites : choux pommés blancs ou rouges, choux-fleurs, brocolis, choux de Bruxelles, chou kale et chou romanesco. Si vous cultivez l’une de ces variétés, vous êtes pratiquement assuré de recevoir la visite de la piéride à un moment ou un autre de la saison.
D’autres Brassicacées sont également concernées, bien que souvent dans une moindre mesure. Les navets et les radis peuvent être attaqués, surtout si leurs feuilles se développent bien. La moutarde, qu’elle soit blanche ou des champs, attire également ces chenilles. Certaines plantes ornementales comme les capucines font partie de leur régime alimentaire et peuvent même servir de plantes pièges, comme nous le verrons plus loin.
Il est intéressant de noter que les papillons adultes, contrairement aux chenilles, sont des pollinisateurs bénéfiques. Ils butinent diverses fleurs et participent ainsi à la pollinisation des plantes du jardin. C’est donc uniquement au stade larvaire que l’insecte pose problème au jardinier.
Méthodes de lutte prouvées et fiables
Voyons maintenant les approches dont l’efficacité est démontrée et reconnue, particulièrement dans le cadre du jardinage biologique. Ces méthodes peuvent être combinées pour une protection optimale de vos cultures.
Les filets anti-insectes
La protection physique par filet anti-insectes représente de loin la méthode préventive la plus efficace contre la piéride du chou. Le principe est simple : empêcher physiquement les papillons d’accéder aux plantes pour y déposer leurs œufs. Le filet laisse passer l’air, l’eau et la lumière tout en bloquant les insectes adultes.
Pour que cette méthode fonctionne correctement, quelques règles d’installation doivent être respectées. Posez le filet dès la plantation de vos choux, avant que les premiers papillons n’apparaissent au printemps. Utilisez des arceaux pour maintenir le filet surélevé au-dessus des plantes, en évitant tout contact avec le feuillage. Cet espace permet une bonne croissance des plants et garantit une aération suffisante.
L’étanchéité de ce dispositif constitue un point crucial. Il est nécessaire de sceller soigneusement les bords du filet au sol en utilisant de la terre, des planches ou des sacs de sable pour empêcher toute intrusion. Un filet mal fixé laisse passer les papillons et rend la protection inefficace. Vérifiez régulièrement l’absence de trous ou de déchirures dans le filet, surtout après des conditions météorologiques difficiles.
Cette méthode présente l’avantage d’être totalement écologique, sans aucun impact sur l’environnement. Elle protège également vos cultures contre d’autres ravageurs volants. Son principal inconvénient reste le coût initial et la manipulation nécessaire pour accéder aux plantes lors des travaux d’entretien ou de récolte.


La surveillance et le ramassage manuel
Pour les potagers de taille modeste, la surveillance régulière associée au ramassage manuel représente une méthode très efficace et totalement gratuite. Le principe consiste à inspecter vos plants plusieurs fois par semaine, en particulier la face inférieure des feuilles où les femelles déposent leurs œufs.
Lorsque vous repérez des grappes d’œufs jaunes ou des jeunes chenilles, écrasez-les immédiatement ou détruisez-les. Cette intervention précoce stoppe l’infestation à sa source avant que les dégâts ne deviennent visibles. Quelques minutes de surveillance régulière peuvent vous éviter la perte d’une récolte entière.
Le meilleur moment pour cette inspection se situe tôt le matin ou en fin de journée, lorsque les chenilles sont les plus visibles. Si l’idée d’écraser les chenilles vous dérange, vous pouvez les collecter dans un seau d’eau savonneuse ou les donner à vos poules si vous en possédez.
Le Bacillus thuringiensis
Le Bacillus thuringiensis, couramment abrégé en Bt, constitue une solution de lutte biologique particulièrement efficace contre les chenilles de piérides. Il s’agit d’une bactérie naturellement présente dans le sol, l’eau et sur le feuillage des plantes. Son utilisation est autorisée en agriculture biologique car elle ne présente aucun danger pour les humains, les animaux domestiques, les pollinisateurs et les autres insectes auxiliaires.
Le mode d’action du Bt est très spécifique. La bactérie produit des cristaux protéiques qui doivent être ingérés par les chenilles pour devenir actifs. Une fois dans l’intestin de la larve, ces cristaux se dissolvent dans le milieu alcalin et libèrent des toxines qui paralysent le système digestif de l’insecte. Les chenilles cessent immédiatement de se nourrir et meurent dans les jours qui suivent.
Pour une efficacité maximale, le traitement doit être appliqué dès l’apparition des premières chenilles, lorsqu’elles sont encore jeunes et plus sensibles. Pulvérisez le produit sur l’ensemble du feuillage, en insistant sur la face inférieure des feuilles où se trouvent généralement les jeunes larves. Renouvelez l’application après une pluie ou tous les sept à dix jours en cas d’infestation importante.
Approches traditionnelles du potager
Il est important de noter que le Bt est sensible aux rayons ultraviolets du soleil qui dégradent rapidement les toxines. C’est pourquoi il est préférable d’effectuer les pulvérisations en fin de journée. Cette sensibilité aux UV présente aussi un avantage : le produit ne persiste pas longtemps dans l’environnement, ce qui limite son impact écologique.
Les auxiliaires du jardin
Encourager les prédateurs naturels de la piéride dans votre jardin représente une stratégie de régulation durable et efficace. De nombreux animaux se nourrissent des différents stades de développement de la piéride, contribuant ainsi à limiter naturellement les populations.
Les oiseaux insectivores figurent parmi les alliés les plus précieux du jardinier. Les mésanges et les rouges-gorges sont de grands consommateurs de chenilles. Un couple de mésanges peut en consommer jusqu’à 500 par jour durant la période de nourrissage de leurs jeunes. Pour attirer ces oiseaux, installez des nichoirs adaptés dans votre jardin et des mangeoires en hiver pour les fidéliser.
Les guêpes parasitoïdes, bien que minuscules et souvent méconnues, jouent un rôle majeur dans la régulation des populations de piérides. Ces petites guêpes pondent leurs œufs à l’intérieur des chenilles. Les larves de guêpes se développent en se nourrissant de leur hôte de l’intérieur, ce qui finit par le tuer. Vous pourrez parfois observer de petits cocons jaunes regroupés autour d’une chenille morte, signe de l’activité de ces auxiliaires.
D’autres insectes participent également à cette régulation naturelle. Les larves de syrphes, de coccinelles et de chrysopes se nourrissent des œufs et des jeunes chenilles de piérides. Même certains gastéropodes comme les limaces et les escargots consomment les œufs. Les lézards, enfin, chassent les papillons adultes.
Pour attirer et préserver ces précieux auxiliaires, quelques aménagements simples suffisent. Plantez des fleurs riches en nectar comme les soucis, les cosmos, les achillées ou les ombellifères pour nourrir les insectes adultes. Laissez une zone de prairie fleurie ou une friche dans un coin du jardin pour leur offrir un habitat. Installez des abris à insectes et évitez impérativement l’usage de pesticides chimiques qui détruisent aussi bien les ravageurs que leurs prédateurs.
Les bonnes pratiques
Certaines habitudes de jardinage permettent de perturber le cycle de vie du ravageur et de réduire la pression sur vos cultures. La rotation des cultures constitue une pratique de base en jardinage biologique. Évitez de planter des choux ou d’autres Brassicacées au même endroit d’une année sur l’autre. Cette rotation empêche l’installation durable des populations de piérides et réduit les risques d’infestation massive.
La diversification des plantations joue également un rôle protecteur. Au lieu de regrouper tous vos choux en un seul bloc, dispersez-les dans le potager au milieu d’autres légumes. Un regroupement important facilite le travail des papillons femelles qui peuvent pondre sur de nombreux plants lors d’une seule visite. La dispersion rend le repérage des plantes hôtes plus difficile et limite la propagation des chenilles d’un plant à l’autre.
L’association judicieuse de certaines plantes avec vos choux peut également contribuer à réduire les attaques. La proximité du céleri et de la tomate avec vos cultures de choux est particulièrement recommandée. Ces plantes semblent exercer un effet répulsif sur les papillons adultes, bien que le mécanisme exact reste à clarifier.
Voyons maintenant les méthodes souvent transmises par les jardiniers au cour du temps. Leur efficacité n’est pas toujours validée par des études scientifiques rigoureuses, mais elles peuvent être testées en complément des stratégies prouvées présentées précédemment.

Les plantes compagnes à effet répulsif
Certaines plantes aromatiques seraient réputées depuis longtemps pour repousser la piéride du chou grâce à leur odeur prononcée. Le principe repose sur l’idée que ces parfums intenses masquent l’odeur des choux et désorganisent le repérage des plantes hôtes par les papillons femelles.
Parmi les plantes les plus fréquemment citées figurent la menthe, le thym, le romarin, la sauge, la mélisse et l’absinthe. La tomate, le céleri et la bourrache sont également mentionnés pour leurs propriétés répulsives. Pour tester cette méthode, plantez ces aromatiques en bordure ou entre vos rangs de choux.
Il est important de garder à l’esprit que l’efficacité de cette approche reste variable selon les situations et n’est pas scientifiquement établie de manière certaine. Elle peut néanmoins constituer un complément intéressant aux autres méthodes, tout en vous permettant de cultiver des herbes aromatiques utiles en cuisine. Dans tous les cas, ces plantations participent à la diversité végétale de votre potager, ce qui reste bénéfique pour l’équilibre général de votre jardin.
Les plantes pièges pour détourner les pontes
Le principe des plantes pièges consiste à détourner l’attention des papillons en leur proposant une alternative plus attractive que vos choux. La capucine est traditionnellement utilisée à cet effet. Cette plante ornementale, qui appartient elle aussi aux plantes hôtes de la piéride, exercerait une attraction particulière sur les femelles.
L’idée est de planter des capucines à proximité de vos choux, voire tout autour du potager. Les papillons seraient ainsi attirés préférentiellement vers ces plantes et y déposeraient leurs œufs, laissant vos cultures tranquilles. Les chenilles qui se développent sur les capucines peuvent ensuite être facilement collectées et détruites.
Cette méthode présente l’avantage d’être simple à mettre en œuvre et d’ajouter une touche décorative à votre potager avec les fleurs colorées des capucines. Toutefois, son efficacité réelle fait débat parmi les jardiniers et n’est pas confirmée par des études scientifiques. Certains témoignent de bons résultats tandis que d’autres constatent que les piérides s’attaquent aussi bien aux capucines qu’aux choux. Vous pouvez tester cette approche et observer les résultats dans votre propre jardin.
Les préparations naturelles
Diverses préparations à base de plantes sont transmises de génération en génération dans la tradition potagère. Leur efficacité reste difficile à évaluer de manière objective, mais certaines peuvent être tentées en dernier recours ou en complément d’autres méthodes.
Le savon noir dilué dans l’eau peut être pulvérisé sur les chenilles. Certaines observations suggèrent qu’une solution composée d’environ trois bouchons de savon noir par litre d’eau peut tuer les chenilles par contact. Toutefois, cette préparation n’est pas sélective et affecte également les insectes auxiliaires. Elle doit donc être considérée comme une solution de tout dernier recours, uniquement en cas d’infestation massive et incontrôlable.
D’autres préparations végétales sont parfois recommandées dans la littérature potagère. Les décoctions ou infusions de tanaisie, d’ail, d’absinthe, de camomille et de verveine sont citées pour leurs propriétés répulsives. La macération de rhubarbe est également mentionnée. Ces préparations peuvent être essayées, mais leur efficacité n’est pas garantie et varie selon de nombreux facteurs.
Conclusion
La piéride du chou représente un défi pour tout jardinier cultivant des Brassicacées, mais ce n’est pas un adversaire invincible. La stratégie la plus efficace repose sur une approche combinée qui intègre plusieurs niveaux de protection. La prévention active avec des filets anti-insectes et une bonne rotation des cultures forme la première ligne de défense. La surveillance constante permet un ramassage manuel précoce des œufs et des chenilles, stoppant ainsi l’infestation avant qu’elle ne devienne problématique.
Le recours au Bacillus thuringiensis offre une solution de lutte biologique efficace lorsque la pression parasitaire augmente. Enfin, la promotion de la biodiversité au jardin et l’encouragement des prédateurs naturels assurent une régulation durable des populations de piérides. Les approches traditionnelles peuvent être testées en complément, mais ne doivent pas constituer votre unique stratégie de protection.
Avec les bonnes pratiques et une vigilance adaptée, particulièrement durant les périodes de vol des papillons, il est tout à fait possible de cultiver de magnifiques choux dans votre potager. Le secret réside dans la régularité de la surveillance et la rapidité d’intervention dès les premiers signes d’une attaque. Votre patience et votre observation seront récompensées par de belles récoltes.
Bonne culture à tous et toutes !

